expositions

EXPOSITIONS AU PALAIS EL BADI
DU 17 OCTOBRE AU 30 NOVEMBRE 2022

SÉQUENCE
PHOTOGRAPHS BY CHRISTIAN BOBST, EN PARTENARIAT AVEC L’AMBASSADE SUISSE

Pour l’édition 2022, l’association Voix plurielles s’associe avec le service culturel de l’ambassade Suisse pour la réalisation de cette exposition.

Au Sénégal, 95% de la population est musulmane et appartient à une confrérie soufie, plus que dans toute autre population musulmane dans le monde. Le Sénégal est considéré comme l’un des pays musulmans les plus tolérants d’Afrique et comme un ancrage de stabilité. L’État d’Afrique de l’Ouest n’a jamais connu d’attaque terroriste jusqu’à présent – contrairement à ses pays voisins comme le Mali. Cela a beaucoup à voir avec le rôle des confréries soufies et de leurs chefs spirituels. Bien que le Sénégal ait une forme de gouvernement laïque, l’islam est plus qu’une simple religion dans le pays. C’est un mode de vie qui imprègne toute la société, des mosquées aux rues et aux chambres à coucher. Les familles des fondateurs des confréries soufies ont acquis beaucoup de pouvoir et de richesse depuis la période coloniale française et les ont transmises pendant des générations. Les chefs religieux prêchent la paix et le pacifisme et se présentent comme les gardiens d’un islam tolérant et de la liberté religieuse. Ils enseignent également à leurs disciples que la soumission est une vertu et que travailler pour eux équivaut à la prière. La société sénégalaise se livre à un culte extrême de la personnalité autour des fondateurs de leurs plus grandes confréries soufies et de leurs descendants. Alors que les saints sont un tabou dans la plupart des pays islamiques, les noms et les portraits des pères fondateurs des confréries soufies et de leurs fils se retrouvent souvent sur le lettrage des bus peints de couleurs vives, ainsi que sur les affiches des centres commerciaux, des usines textiles et sur les presque tous les taxis du pays. Ce reportage photo illustre comment les ordres soufis façonnent la société sénégalaise et comment les chefs religieux maintiennent le pouvoir et la richesse, mais aussi la paix et la stabilité au Sénégal en s’appuyant sur une forme d’islam tolérante au lieu de règles dogmatiques et d’oppression.

SÉQUENCE
80 MILES TO ATLANTIS
IMANE DJAMIL
EN PARTENARIAT AVEC CDA GALLERY

80 miles to Atlantis est le deuxième volet de l’œuvre d’Imane Djamil consacrée au littoral historique de la ville saharienne de Tarfaya. La série interroge les multiples registres symboliques du paysage bâti et naturel, la reconsidération de l’architecture coloniale au fil du temps, et le délitement des frontières entre mythe et réalité. Son travail explore des thèmes d’une saisissante pertinence au vu du monde actuel : la quête d’une symbiose entre le développement urbain et l’environnement naturel, l’échec de l’État à soutenir les communautés marginalisées, et la difficile conciliation entre passé colonial et un présent et avenir post-coloniaux.

SÉQUENCE
PAYSAGE DE NOUREDDINE EL WARARI
COMMISSAIRE D’EXPOSITION SELMA NAGUIB/ART FIRST GALERIE


Photographe Noureddine El Warari
Né à Casablanca, au Maroc, mon intérêt pour la photographie a commencé à l’âge de quatorze ans. J’ai commencé à photographier avec un appareil photo Diana en plastique et j’ai commencé à aimer traîner dans la chambre noire et le studio photo d’amis. Au fil des années, mon désir d’en savoir plus sur l’art de la photographie m’a amené à étudier le portrait et la photographie commerciale à Austin au Texas. J’ai découvert ma passion pour l’art de la photographie et développé une affinité pour le noir et blanc et les techniques d’impression..

Par la suite, j’ai déménagé à Hollywood, en Californie, où j’ai affiné mes compétences en impression tout en gagnant du terrain dans la communauté photographique à l’échelle nationale. J’ai imprimé pour de grands studios de cinéma comme Universal, Warner Brothers et Paramount. Et a également eu l’occasion de collaborer avec des photographes renommés tels que Howard Bingham, Horace Bristol, Gordon Parks, Greg Gorman, William Claxton, Peggy Sirota, Herb Ritts, Steven Arnold, Mathew Rolston et bien d’autres. Ces expériences ont été inestimables dans le sens où j’ai été aux premières loges de leur vision et de leur approche photographique ainsi que de la complexité de la façon dont ils ont mis leurs compétences photographiques sur le film.

Aujourd’hui, j’explore d’autres domaines de la photographie. Utiliser l’appareil photo comme un outil à la fois argentique et numérique pour peindre photographiquement. Cette exposition est une sorte de choc culturel photographique. Mélangeant une collection d’images prises au fil des ans de mon héritage marocain natal et de ma culture américaine d’adoption. C’est à partir de cette diversité que ces images ont été créées. Une expression de l’intérieur… 

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AU MUSEE DAR EL BACHA EN PARTENARIAT AVEC LA FONDATION NATIONALE DES MUSEES
COMMISSAIRE D’EXPOSITION : FATEN SAFIEDDINE

L’édition 2022, met à l’honneur  trois photographes, une artiste canadienne et deux libanais, qui ont entrepris la traversé du Mali au sud Marocain en 1978, chacun porté un regard différent sur l’architecture et le quotidien des habitants.

RPM 2022 propose une exploration du sud méconnu du public marocain, à travers une sélection des œuvres d’artistes contemporains. Trois photographes et une centaine de clichés, sont présentés dans cette édition rendue possible grâce à la collaboration du commissaire d’exposition Faten Safeddine.

 Cynthia Copper est une photographe documentaire née à Montréal. Elle expose des images saisissantes de Tombouctou réalisées en noir et blanc. Elle s’est faufilée entre les maisons de pisé et les tentes en branchages, a retrouvé la maison de René Caillié premier occidental à être revenu de Tombouctou au début du XIXe siècle – a admiré les mosquées madrasas, le tombeau des 333 saints, la bibliothèque de Mamma Haidara. Avec cette exposition, elle présente Tombouctou la mystérieuse : les caravanes de chameaux, une femme Touareg dans le désert, les précieux manuscrits, une femme près de la rivière et aussi le marchand et les plaques de sel.

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AU MUSEE DAR EL BACHA EN PARTENARIAT AVEC LA FONDATION NATIONALE DES MUSEES
COMMISSAIRE D’EXPOSITION : FATEN SAFIEDDINE

Samir Nicolas SADDI
A LA RECHRCHE DE L’AUTHENTICITÉ AFRICAINE
TRAVERSÉE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST ET DU NORD CIRCA 1978

Architecte et photographe, Samir Nicolas SADDI est aussi le fondateur d’ARCADE acronyme d’Atelier de Recherche et de Communication sur l’Architecture Durable et l’Environnement (www.arcaderesearch.net).

Cette traversée de l’Afrique de l’Ouest et du Nord en 1978 avait comme objectif principal la découverte et la documentation photographique des « architectures sans architectes »expression forgée par Bernard Rudofsky lors de son exposition à la MOMA dans les années soixante. 

Vouée à la découverte des architectures vernaculaires du Sahel et de l’Afrique du Nord,  cette expédition dura 3 mois durant lesquels plus de 21,000 km ont été parcourus par Samir Saddi et Faten Safieddine avec une simple Renault 4. Le point de départ était Abidjan, six pays ont été parcourus: Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Niger, Algérie et Maroc avec des arrêts à Bandiagara (Dogons), la ville de Djenné, les Villes du Mzab ainsi que plusieurs villes et localités du Maroc, du nord au sud.( voir Carte Michelin).

Cette expédition était instrumentale pour une participation du photographe à l’exposition exceptionnelle DES ARCHITECTURES DE TERRE qui a eu lieu au CCI du Centre Georges Pompidou en 1981 ainsi que d’autres expositions dans divers pays (Liban, Canada, Arabie Saoudite, Qatar).

Aujourd’hui le monde a changé et probablement beaucoup de ces architectures sont fragilisées ou ont simplement disparu. Par ailleurs une expédition pareille de nos jours est périlleuse vu l’instabilité et le terrorisme au Sahel.

SÉQUENCE
AU MUSEE DAR EL BACHA EN PARTENARIAT AVEC LA FONDATION NATIONALE DES MUSEES
COMMISSAIRE D’EXPOSITION : FATEN SAFIEDDINE

Michel Nachef

UN TEMPS RETROUVÉ PHOTOGRAPHIE DU MAROC AU MALI.
L’œuvre de Michel Nachef s’inscrit d’abord et largement dans la photographie documentaire.
Sa pratique quotidienne lui a permis d’être au plus près des populations, il est au cœur de ceux qui l’accueillent et lui donnent leur confiance. Il y déploie alors une photographie que je qualifierais d’humaniste et en toute liberté. La mise en lumière de ce travail s’articule autour de 3 thèmes, les Kasbahs, le sud marocain Tan-Tan, et le Mali.

Ce qui s’impose à nos yeux, c’est la complicité d’un homme né au Liban avec ces populations et territoires arpentés. Quelque chose point, qui semble disparu aujourd’hui et pourtant est revivifié par ce regard d’auteur. Culturellement la photographie est souvent étrangère à ces populations, ici elle les sert par la beauté des images. L’œil de Michel révèle ce qu’il porte au plus profond avec respect en résonance avec ses modèles et ces lieux qui nous fascinent toujours et encore aujourd’hui, comme dans un temps retrouvé.

SÉQUENCE
AU MUSEE DAR SI SAID EN PARTENARIAT AVEC LA FONDATION NATIONALE DES MUSEES
ET LA GALERIE SHART
DU 17 OCTOBRE AU 31 DECEMBRE 2022

OXYMORE
IBN EL FAROUK

Ce qui caractérise la démarche photographique de IBN EL FAROUK dans la scène artistique marocaine, c’est qu’elle est une des rares à se préoccuper de l’abstraction en photographie et de sa portée picturale. En effet, la photographie propose depuis longtemps des œuvres où il est difficile sinon impossible de repérer quelques références à une réalité visuelle immédiatement reconnaissable.

L’artiste ne se limite pas à une prise de vue, mais construit ses photos en explorant un registre artistique suggestif en son fondement paradoxal.  « Oxymore », tel est le titre sous lequel, Ibn El Farouk déploie cet ensemble de travaux.