CULTURES NOMADES PRODUCTION
et La 6ème Biennale d’Art contemporain de Marrakech
présente

Présentation 

Créé en 2006, IN SITU est un laboratoire dévolu à la création plastique contemporaine expérimentale qui a  été  conçu  comme  une  petite  structure  « nomade » en un  mot :  « réactive ».  IN  SITU  met  en  scène  des  installations artistiques monumentales et éphémères. Après 10 ans d’existence à Arles, IN SITU s’installe  « hors les murs », au cœur de Marrakech, en partenariat avec la 6ème Biennale d’Art contemporain. Créant  des passerelles entre art urbain et environnement naturel, les propositions artistiques ont pour but de  détourner les lieux de vie et de permettre une réappropriation poétique de l’espace public.     A  la  demande  des  professionnels  Marocains  de  l’art,  nous  avons souhaité  valoriser  la  qualité  de  démarches artistiques innovantes, en sélectionnant des œuvres qui interrogent l’espace urbain et naturel des  Marrakechis. Il s’agit de les donner à découvrir aux collectivités, aux élus, aux porteurs de projets du monde  socioculturel au Maroc participatives. Cultures Nomades Production a également  organisé La Nuit de la  Photographie  le  Samedi  5  mars  2016  à  20h30  au  Cyber  Parc  (Jardin  public  Moulay  Abd  Assalam)  en  partenariat avec la Biennale d’Art contemporain de Marrakech, la Maison de la Photographie de Marrakech et  la Galerie l’Atelier du Midi d’Arles.    Cette réussite a été atteinte grâce à l’implication et à la confiance de nos partenaires institutionnels, privés  et médiatiques que nous remercions.

Les Artistes

Jérôme Leyre

Biographie

Diplômé de l’école des Beaux-arts de Clermont-Ferrand, Jérôme Leyre aime travailler le bois et en faire des structures dynamiques et esthétiques. Le fleuve a toujours été sa source d’inspiration. Depuis une dizaine d’années, il crée des œuvres « Land-Art » et offre une vision sur la relation de l’œuvre à son environnement immédiat.

Son travail s’inscrit dans une volonté de sensibiliser le public à la genèse et aux formes du vivant, ses œuvres interrogent sur la forme, les lignes, les textures qui définissent notre espace naturel. Sa démarche de création porte sur son souhait de rendre formelle sa propre interrogation sur la relation de l’homme avec son environnement, son territoire de vie. L’artiste attache une importance particulière à la technique employée : la simplicité comme finalité et non comme commencement.

La vis sans fin est une structure inventée par les Grecs qui réapparaît à la Renaissance grâce aux recherches de Léonard De Vinci. Rappelant les formes sensuelles de la nature et du mouvement de l’eau, elle fait également référence à la structure d’ADN. La sculpture de la vis est une structure représentative de la mémoire et du temps, qui oscille entre statisme et rotation.

Sébastien Speecher

Biographie

Sébastien SPEECHER est un photographe et un vidéaste qui développe une pratique du montage à partir d’images collectionnées à travers le cinéma et les archives. A partir de cette matière hétérogène, il crée des récits polyphoniques qui fonctionnent comme des collages visuels. Il enseigne également les Lettres modernes et le cinéma.

Lors de certaines expositions, l’atelier du midi collabore avec des personnalités du monde de l’art. Sébastien Speecher a été invité comme commissaire associé pour organiser l’exposition Caravane(s) qui a réuni pas moins de 54 professionnels de l’image et autant d’amateurs.

Lui-même photographe et vidéaste, il s’est vu attribuer la réalisation de certaines vidéos qui complétaient les expositions. Aussi, au fil des années, une écriture filmique est née de sa démarche personnelle, agrégeant de la photographie, du texte et des images d’archives.

Participer à la Biennale de Marrakech avec Sébastien Speecher aujourd’hui, c’est pour L’atelier du midi présenter, non seulement un collaborateur fidèle, mais un Artiste-Auteur dont les vidéos méritent d’être partagées avec des publics plus larges.

Michel Nachef

Biographie

Michel Nachef est un photographe né au Liban en 1936. Il a vécu au Maroc durant 50 ans. Il a été l’un des premiers photographes professionnels à développer un travail artistique parallèle. Il a une carrière basée sur la conservation du patrimoine architectural et humain. Il travaille sur la culture populaire des années 1980, en photographiant plusieurs moussems dans diverses régions du Maroc, offrant aux regards une liberté opposée aux stéréotypes occidentaux, sur la considération du corps et des célébrations influencées ainsi par la photographie américaine telle qu’Ansel Adams ou Dorothea Lange.

Michel Nachef déploie une vision emphatique de son pays d’adoption recherchant dans l’authentique, le moyen de sublimer les sens du sujet Marocain. Son travail a été récemment redécouvert par l’intermédiaire d’un catalogue et d’une exposition à l’Institut Français de Rabat, « le Maroc en fête ». Profondément ancré dans une veine humaniste, Michel Nachef reste influencé par ses origines étrangères et son amour du Maroc. La photographie de Michel Nachef compose la première démarche orientée vers l’universalité de la culture au Maroc.

Gilles Magnin

Biographie

Mon travail photographique débute lors de mes participations aux stages à Arles pendant les Rencontres de la Photographie en 1979, le reportage avec Jean Mohr, l’année suivante, le portrait comme dialogue avec Georges Tourdjman, Sortilège de la couleur, avec Jay Mazel, l’oeil au féminin avec Kate Carter et le livre photographique avec Katherine Tweedie. Mon écriture photographique se nourrit de mon quotidien proche, intime, c’est dans cette trame que s’inscrivent mes images, l’étrange étrangeté du monde et de l’autre me touche profondément, l’altérité est au coeur de mon travail d’auteur, je travaille ce concept d’intime-extime énoncé par l’écrivain Michel Tournier

Jean-Pierre Evrard

Biographie

Jean-Pierre Evrard et son expérience au service d’une œuvre où se dégage son intérêt pour l’être humain et pour les matières qui peuvent être exaltées au laboratoire par le matériau photographique. Jean-Pierre Evrard est cofondateur du groupe de rencontre « Signe Photographes ». Il fut membre de l’agence Métis, vice-président de l’association des Gens d’Images pour qui il a animé durant 14 ans les ateliers à la Maison Européenne de la Photographie à Paris. Il se réfère aussi souvent à ceux qui l’ont influencé Edouard Boubat, Claude Dityvon, André Kertesz, Walker Evans, Bernard Plossu, Pierre Verger, Jean Dieuzaide, William Klein et aussi le Man Ray du laboratoire celui du ‘’ Pourquoi pas essayer ? ‘’

La projection est une sélection de quelques magnifiques tirages photographiques prises pendant plusieurs voyages, de 1995 jusqu’à présent. Chacun sera sensible à la symbiose entre lumière et générosité, à la perception d’un filtre extrémement ténu entre l’oeil qui regarde, qui s’émeut et le Maroc en son infinie diversité. 

Carte Blanche à Patrick Manac’h Directeur de la Maison de la Photographie de Marrakech

Des photographes internationaux ont réalisé ces portraits : d’Ecosse, de Gibraltar, de France, du Maroc. S’ils purent difficilement, en ce temps là, photographier des scènes d’intérieur, ils rencontrèrent plus facilement la population juive, la population des serviteurs et des pauvres peuples.

Le portrait de Hamidou par Arevalo est un chef-d’œuvre : la vie de ce jeune homme Africain de la terre marocaine, se perd dans un siècle désormais lointain, mais on connait son nom, on sait qu’il accompagna le scientifique espagnol Baviera dans une longue expédition dans le Sahara, et qu’il était intelligent, loyal, profondément dévoué. Nous avons eu le bonheur de voir son portait projeté en France, dans les Carrières de Lumière, sur les parois du Testament d’Orphée. Nous avons sélectionné des portraits venus des années 1880, jusqu’aux années 1960. C’est la période couverte par la Maison de la Photographie de Marrakech, avec quelques incursions dans les travaux d’aujourd’hui par exemple, Jean-Pierre Evrard. Comment l’homme a  vu, a regardé, a été vu, a été regardé, nous indique bien des clefs pour essayer de comprendre notre propre fascination. Parmi les photographes de la première période de la photographie au Maroc – 1870-1912 – on peut citer : Cavilla, d’Espagne, les Ecossais Wilson, Valentine, Thompson, Mac Leod, les Français : Les frères Lévy. Puis, à partir de 1912, une profusion de talents : Félix à Marrakech, Flandrin, Gervais-Courtellemont, Roy, Clérambault… Vinrent ensuite les photographes au service du gouvernement, bien souvent opérateurs des Studio Souissi. Il y eut aussi de nombreux photographes indépendants, dont ceux du groupe Alliance Photo, Denise Bellon, Boucher, Zuber qui parcoururent le Maroc dans les années 1930

L’Ambiance